30 mars 2008

Merde, j'ai pris du ventre après hier soir.

Copie de qu'est-ce que j'ai écrit hier avant d'aller me coucher, à 2h45, je crois. Je recopie également les fautes de saoulon.

Confessions d'un gars saoul dans son lit.

Avertissement: Ce message s'adressant aux gens irresponsables et stupides.

"Bout enlevé... question de morale... surtout de représailles sociales. Ouais ouais, je sais, la censure, mais c'est pour votre bien."

J'ai, je pense, enfin appris à aimer avec un grand A. Je suis, après tout, content de cette soirée pleine de péripéties et de petites découvertes. Un instant... décompte!

- 3 Heineken: 9h à 11h (Léah j'te revaudrai ça, désolé)
- 1 piscine de Hoegarden
- 3 Cas 255 (Jack Daniels, alcool 95% et qqc dautre...)
- 1 pinte de rousse.

2h20: Départ.

Je t'Aime, je VOUS Aime. À bas l'égoïsme!

Ceci sont les confessions d'un gars saoul.

Je me suis fait complimenter, serrer et demander d'être prudent, je suis content. Car je vous Aime, et vous vous occupez de moi.

Je susi un poupon, et je vous aime.

À dans 2 semaines à Tombouctou.

Bisous adorés.

-Jack- Le saoulon chanceux.

P.S.: J'ai dans la tête: Digital Love - Daft Punk
P.P.S.: Ce Pain est bon.
P.P.P.S.: Encore capable d'enlever mes verres de contact!
P.P.P.P.S.: Nouveau record à fracasser à 25 ans.
P.P.P.P.P.S.: Je vous Aime!

Bonnnnn... ennn... vive les pensées saoules. Mais au moins j'ai pas broyé du noir, non? J'étais vraiment, mais vraiment heureux. Ça fait longtemps que j'ai pas eu une bonne raison de boire, donc hip-hip-hurrah à Léah! 18 ans! J'espère juste que t'as pas trop été malade...

-Jack-

21 mars 2008

Chroniques du pelleteur

Je pelletais.

Comme  à chaque fois qu'il neige, au fond.

Mais cette fois-ci, c'était différent.

Cette neige m'effrayait.  Et avec raison, surtout avec ce qui me passait dans la tête.

J'ai pris la pelle noire, cette fois-ci, cette gratte de 15 livres de fonte digne d'un jeu vidéo, et je m'amusais avec, comme à chaque fois, étant devenu assez agile avec l'instrument pour faire des petits tours qui viennent avec la pratique.  Je pelletais parce que cette salope de souffleuse était pétée, et coincée dans la neige, cette garce s'abstenant d'avancer.  Avec raison.  Je pensais à comment, après tout, je n'aimais pas au présent, étant une personne qui avait aimé et qui aimera.  C'est une contradiction, parce que pour avoir un passé ou un futur, il faut avoir un présent, qui est nonobstant.  Faites une ligne du temps pis vous comprendrez qu'est-ce que je veux dire par là.  Toux.  Je me tourne, et quelque chose me frappa: c'est comment mon père se mit à tousser, à tousser comme si quarante ans de fumée de tabac voulaient sortir de son corps en même temps.  J'ai commencé à m'inquiéter quand il s'agenouilla en continuant à tousser de tout son saoul.  Je ne voulais pas qu'il meure une troisième fois, bordel, la première fois pendant sa greffe de foie et la deuxième fois pendant sa greffe de rein.  D'ailleurs une ambulance dans ce temps serait contre indiqué, comme le montre ce que je vais écrire plus loin.  Je lui proposai de l'aide, voulant éviter à tout prix l'usage du RCR, parce que, de un, la fin serait proche et de plus, quarante ans de tabac, ça aide pas l'haleine.  Sans compter que s'il mourrait, le gagne-pain de la famille partirait, ma mère, une immigrante, n'arrivant pas à trouver un boulot convenable malgré tous ses diplômes et certificats.  D'ailleurs, c'est mon père qui serait mort, devant moi.  Je continuai donc à pelleter, envoyant la neige deux mètres plus haut, échappant ma pelle sur cette butte immense.

Merde.

Peu après, j'étais rentré chez moi, les jambes pleines de neige, espérant récupérer un peu de vie dans mes nerfs frigorifiés.  Je m'amusai un peu avec le robinet qui émettait des fréquences à un certain niveau, ayant inventé un nouvel instrument.

J'avais enfilé les mêmes pantalons et m'avisai de continuer à pelleter et à dégager le tracteur, cette conasse, ce qu'elle finit par faire après tout.  Après un coup de main du voisin avec son tracteur, on partit en expédition avec une des autos pour aller chercher la Jetta que j'avais laissée hier dans le stationnement de l'IMQ.  Mauvaise idée.

Peu après notre départ, on heurta un banc de neige, la route étant complètement enneigée à part la piste de souffleuse laissée par le voisin qui devait rentrer chez lui, ayant complètement déblayé la route.  J'ai pelleté seulement comme un gars de la campagne peut le faire, sans conscience de son corps, de ses vêtements, dans un vent fouettant la figure, frigorifiant tous les sens.  On est resté coincé, donc j'ai du courir jusqu'à ce bon voisin, habitant 400 mètres de poudrerie et de neige plus loin.  J'ai couru, ah oui, j'ai couru.  D'ailleurs, après qu'il ait dégagé mon père et sa voiture de ce bourbier, j'ai couru encore plus.  Couru le 700 mètres qui séparaient le lieu de l'incident et ma maison comme tel.  Pourquoi?  Pour l'expérience.  Pour le plaisir de se sentir, pendant un court instant, en danger.  De savoir et de ne pas savoir.  Pas pour les sensations fortes, mais pour l'absence de sens, tout devenant blanc, bruyant, froid, être perdu en terrain connu.  J'avais grand besoin de cette perte.  Je suis rentré chez moi, la goutte au nez, fier de m'avoir perdu.

Et ainsi, j'avais raison.

Il fallait que j'aie peur, il fallait que je sois incertain.  Juste pour être sûr, qu'après tout, que je me perde en terrain connu.  Un vrai délice.

-Jack- J'écoute: 4 Ghosts I - Nine Inch Nails

9 mars 2008

Marathon d'écriture

Bon... aujourd'hui j'vais retranscrire quelques textes que j'avais écrit pendant le marathon de 24 heures d'écriture, maintenant que j'ai pu ratrapper un bon 18 heures de sommeil... ahhhhhh. J'vais aussi indiquer les heures que j'les écris:

13h45
Je me dois de me présenter à mes lecteurs, un petit mot de bienvenue montrant ce que je sais, et surtout ce que je ne peux pas faire.  D'abord, je ne suis pas un poète, ni un conteur: je suis un teigneux.  J'insulte, je suis maussade, c'est mon métier.  Infecter les autres est ma joie de vivre, mon soleil levant me commandant mon réveil, bien malgré moi.  N'ayez quand même pas peur, je suis un bon type, primordialement, que des années d'amertume ont permis de noircir sans problème des feuilles vierges, l'une après l'autre.

À vrai dire, j'adore Zola: sa froideur mathématique, ses notions scientifiques douteuses, et tout ce qui inclut cet esprit rationnel de Révolution industrielle de fin du XIXe siècle.  Il me définirait comme un métis, un homme mi-asiatique, mi-irlandais, un homme gardant son calme méditatif jusqu'à temps que cette petite étincelle plus forte que les asutres lui fasse lever les poings, fracasser sa chope de noire et briser le premier nez venu à portée de son poing.  Un type sanguin opiacé, un mec lymphatique doué d'une habileté à changer, tel Jésus, des jointures en moulée humaine.

J'étais musicien.  Vous me direz qu'on ne peut pas être un ex-artiste.  Je vous réplique: Mais on peut être un ex-amant.  C'est qu'on aime encore la Bête du sexe, mais qu'on ne peut plus la mettre en pratique.  On devient le roi des déchus, l'imbécile par choix.  Mais bon.  Qui êtes-vous pour me juger de toute façon?  Des juges: des ex-écrivains.  Des lecteurs: des futurs écrivains.  L'odeur infecte de ces écrits vous bat à la tempe, et voilà, vous êtes voués à la réflextion, ma belle bande de flancs mous.

Laissez-moi donc m'endormir sur mon dictionnaire.

Déjà. 

15h30
Un bon sujet à prendre quand on manque d'histoires à raconter est de parler de l'autre sexe... enfin, du sex qu'on aime, il faut préciser.  Malgré tout, je suis un cas lamentable de célibat forcé, disons-le tout fort.  Vous savez pourquoi?  L'amour consiste fondamentalement en l'union de deux êtres foncièrement semblables.

(...)

Essayez donc de trouver quelqu'un qui me ressemble!  Bordel, en plus je chaile comme un putain de plaignard de première.  De toutes façons, que serait notre vie de Québécois moyen sans la capacité de se plaindre?  Les jeunes se plaignes, les vieillards se plaignent, les riches, les pauvres, les cancres, les chialeux, les paresseux, les baveux, les gueux, les niaiseux, les pieux, et la liste de simili-gaulois continue!

Mais je m'éloigne du sujet.

Le problème avec l'amour c'est qu'elle finit par devenir une raison de vivire.  J'ai essayé plein d'autres formes de passion mais toutes se sont terminées en broyage de noir semi-professionel.  À force de se magner l'arrière-train, on se sent dévalorisé quand la vie vous débarque une belle plottée de mésaventures au beau milieu de votre gueule béante.  Maintenant, si ce n'était pas de mes parents, je resterais au lit toutes ces journées, parce qu'après tout, n'y a-t-il pas une seule personne qui vous a déjà dit: T'inquiètes, ça va te tomber dessus au moment que tu t'y attendras le moins.

Je m'y attends pas, contents???

Bordel de titre d'ami.  Même pas avec intérêts.  Celle-la était de trop, je sais.  Mine de rien, j'parle avec vous depuis tantôt et vous ne m'avez rien dit encore... donc, votre journée?
- Mhhhhh...
- Ah ouais?
- Je sais, celui-là c'est un connard.

Au fond, c'est ça le problème: J'écris comme je parle.  J'écris comme je Me parle.  C'est comme si, après tout, j'étais mon propre ami imaginaire.  Dans ce cas là, mon imagination est assez fertile pour m'auto-créer, sans compter les amis imaginaires à mon ami imaginaire devant se multiplier à l'infini.  J'pourrais remplir une arche de Noé au complet si Dieu allait noyer tous ceux qui délirent tout le temps.

Mais je m'éloigne du sujet.

J'adore les paradoxes, pas vous?  J'pourrais parler de comment je m'éloigne du sujet et comment me rappeler à l'ordre supporterait cette thèse.  Enfin, si je ne parle pas de comment je m'éloigne du sujet.  Ça serait comme poursuivre une tortue pour l'éternité.  Si la tortue représentait l'amour que j'ai pour une fille.

BANG! Conclusion courte et cute pour les besoins de la cause!  Fanfare et musique de fin!

16h30 à 18h30 - Concours comme tel, d'écriture.

- Oedipe ressussité -

En face, sur le banc, se trouvait l'amour de ma vie, celle que j'aimerais tenir dans mes bras un jour, mais pour l'instant, il n'y a qu'elle qui puisse faire cette décision.  L'autobus filait les lignes pointillées de l'autoroute pendant qu emon regard balayait la femme de gauche à droite afin qu'elle ne remarque pas que derrière mon subterfuge se cachait cette volonté de la dévorer des yeux.  Un minime reflet me fit lever légèrement la tête pour entrapercevoir la bague qu'elle portait à sa main gauche, signe décevant de son attachement à un autre homme.  Je soupirai bruyamment, juste assez pour que la femme ait levé la tête pour m'observer.  Fébrilité!  Je fus assez naïf pour l'imiter et plonger mon regard dans le sien.  Elle me demanda quelque chose dans un dialecte inconnu, et moi, sous l'effet des papillons dans mon estomac, j'acquiesçai.  Elle produisit une barre de chocolat de son sac à main et m'en offrit un morceau, divin dans ma bouche.  Bientôt, l'autocar arriva à destination, et elle, en se préparant à partir, prononça mon nom: Isaac.  Moment iréel.  Jeme levai et je la regardai, incrédule.  "Isaac, viens à ta maman."  Toute la beauté du monde dans mes yeux larmoyants, j'accourus avec Amour vers ses bras ouverts.

19h30 - Activité de poésie
Ok le principe c'est qu'il y avait un poème par une fille d'affiché, pis il fallait reprendre un des vers du poème pour le notre... donc j'me suis amusé à faire des poèmes grivois... héhé.

Mon sexe bien aimable,
d'une longeur variable,
selon le temps,
ça dépend comment tu sens.

Je déporte ton regard au Nord,
Mes mains sont sur ton corps,
Premier amour charnel,
Dans les toilettes du Shell.

Dans la ville sous-marine,
Vit un peuple de tétines,
Pourvues d'intelligence,
Font des maingances.

Le bleu est espion,
Je suis schizophrénique, 
Ah oui c'est la panique,
Du plomb traverse mon front.
Ah de la cervelle au plafond,
C'est bien plus beau d'ailleurs,
Que ce bleu espion,
Qui a arrêté mon coeur.
J'arrive au paradis, 
Tempête: tout est gris,
Mais ce bleu espion,
J'entends encore son nom.
J'assasine donc St-Pierre,
Tous les apôtres de la Terre,
Dieu m'envoie en enfer,
Plus de bleu, ça m'est bien cher.

Bonnn ok, le vrai poème...

Je suis un amas de cendres,
Quelque chose de consumé et passé,
Mais qui pourtant ne veut pas se pendre,
À quoi bon, j'ai déjà brûlé.
Si de bois j'ai été fait,
Bien vite on s'en défait,
Mais si j'ai été chair, peau, sang,
On me vénère trop longtemps.
L'histoire comporte une faille,
Un vrai enjeu de taille,
Quand on est des cendres pas belles,
Au revoir toutes les femelles.

Bon ok ça finit mal pareil hahaha...

20h30
Bordel... Obla-di, obla-da, live goes on... hey!
Le genre de toune que je ne veux PAS avoir dans ma tête en ce moment.

Bon... quelque chose à écrire, à part: Zéa, être cucul, c'est CORRECT!  Et Sucer des doigts amputés, c'est pas moral.  Ou je pourrais commencer à faire des poèmes grivois.

Jonathan ne buvait pas de bière,
"Je ne suis jamais saoul", dit-il bien fier,
Ses amis lui ont donc joué un tour,
Y'ont mis du pot dans ses muffins au four.
Jonathan est maintenant un drogué,
Un fumeur de joints, un vrai camé,
Malgré tout, son buvard d'LSD,
C'est dans d'l'eau qu'il l'a déposé.

Pierre se demandait à quoi servait son machin,
Jusqu'au jour qu'il rencontra une catin,
Pour cent balles, Pierre l'a prise,
Pas pour se faire la bise!
À la chambre d'hôtel, elle se déshabilla,
Et dit à Pierre, "Si t'utilises ton cobra,
Et que tu veux l'utiliser en bien,
Faudra que t'apprivoises le mien, mon long machin."

Et Pierre appris en fait à utiliser sa main gauche.

Je déconne, je déconne.

L'hiver s'engouffrait dans mon manteau, sournoise.  Et c'est alors que je la vis, gambadant dans son manteau rouge, mon éclat de printemps dans cette nuit à oublier.  Ses yeux m'adressèrent un magnifique regard qui en disait long sur son état d'esprit.

CUCUL!

Si j'étais né avec six bras et j'avais été pièvrophile, ça aurait été parfait.  Ça ou devenir percussionniste.

Mr. Siphon avait un jeu,
C'était d'emprisonner les gueux,
Jusqu'au jour de la rébellion,
Où ils l'ont lynché sur le perron.

C'est comme l'histoire de ce vétérinaire qui voulait prouver à son client qu'une vache produisait beaucoup de méthane.  Il lui enfonça un tuyau au derrière et approcha une allumette.  Vous imaginez les dégats faits par une vache avec le feu au derrière?  Moi oui.  Six chiffres.

J'ai même écrit pour vous un remix de You're Beautiful par Kaïn (haha!).

Dans les rêves que je fais,
Tu es toujours la, ma reine,
Quand je me réveille, ça'm'fait d'la peine,
Car tu m'connais pas, j'le sais.

21h30 - Activité théâtre.

Bennn au fond j'avais écrit une nouvelle chanson pour Paulo, le personnage de Gab dans la pièce de théâtre, et sans le contexte, ça sert pas à grand chose l'écrire ici, et de plus, il n'y a pas de musique.

Bonn... j'ai écrit les 8 premières heures, j'vais continuer ma tâche une autre fois... de toutes façons, yen a des moins bonnes, des entrées.  J'vais mettre ce qui était le plus pertinent au fond.

-Jack-