20 septembre 2008

Spleen

L'aval des massifs de l'automne m'enlève une fois de plus de la solidité de mes pieds. Des idées de manque de grandeur me subjugent, car je suis un néo-vandale. La chanson des couteaux tirés joue en arrière-plan d'un nouveau initié à ces tunes, une nouvelle tête de radio. Le coeur légèrement lourd, je fixe la froideur de la fenêtre, pourtant transparente,  contrastant avec la chaleur du paysage extérieur. Les stores tintent délicatement de leur ton plastique. Je réfléchis durement sur ma lâcheté, comment je ne suis pas capable de me concentrer sur un seul projet, un généraliste universel, tournant en rond dans des milliers d'idées non-complétées. Je rumine sur mon aorte tendue qui circule dans ma bouche, artère fièvreuse dans mon absence d'absence. Malgré des périodes de doute, on sait ce qui va se passer - le froid hivernal va s'installer, dans sa majesté blanche, immaculant tout ce qu'on ne touche pas. Je m'ennuie. Je devrais être en train de raconter une histoire. Tout ce que je fais c'est peindre un paysage.

Mais au moins je me dis que j'vais bomber ce paysage de mes tags dans peu. Et être capable de m'échapper grâce à mes cours de parkour. Et être capable de me défendre grâce à mes cours de rugby. Et me trouver un boulot... enfin... à moment donné.

-Jack-

10 septembre 2008

Une question de négoce.

Vous savez ces histoires, ces légendes urbaines de personnes ayant... disons, une double existance? Vous savez ces hommes qui font le tour du monde pendant les jours de la semaine et qui reviennent trouver leur famille et leur femme dans la suburbia locale plus tard?

Bon c'est quand même pas aussi extrême que ça, mais je me sens un peu de-même.

C'est juste drôle de réfléchir à ça, parce que j'ai vu personne de Rimouski depuis trois semaines, que je régule mes finances moi-même, que je me force à étudier (ce que je n'ai pas encore fait), que je cuisine moi-même (ce que je fais à merveille), etc etc... mais bon. Sans compter les pratiques de rugby qui me font boire un litre de lait par jour pour que mes chevilles puissent survivre et mon néo-végétarisme parce que la viande est trop chère (enfin... hier j'ai acheté du creton... miam). M'enfin, j'aime  la vie ici, la liberté qu'on a, les gens de partout, ça change de l'échangisme rimouskois (Étienne sait de quoi je parle... quand on apprend que deux amis de milieux différents commencent à sortir ensemble) et du français, duquel je m'ennuie un peu. Mon accent me confère des qualités d'étudiant allemand, et reste parfois difficile à prononcer.

Et je m'ennuie de mon char. Vraiment. Ça m'encourage à travailler ici pour recueillir l'argent pour une autre minoune... enfin... une VW Corrado. Essayer de pas trop sortir slash boire, ce qui reste difficile quand on est entouré de gens qui viennent découvrir les mérites de notre âge légal assez bas. J'ai entendu des histoires de flics aux États-Unis qui tirent sur les jeunes avec des pistolets à paintball quand ils boivent underage. Nous sommes chanceux ici.

Mais bon... assez parlé, je dois... enfin, un jour... travailler.

Au revoir!
-Jack- J'écoute: Heavenly Peach Banquet - Monkey (Damon Albarn et Jamie Hewlett): Journey to the West