Vous savez ces histoires, ces légendes urbaines de personnes ayant... disons, une double existance? Vous savez ces hommes qui font le tour du monde pendant les jours de la semaine et qui reviennent trouver leur famille et leur femme dans la suburbia locale plus tard?
Bon c'est quand même pas aussi extrême que ça, mais je me sens un peu de-même.
C'est juste drôle de réfléchir à ça, parce que j'ai vu personne de Rimouski depuis trois semaines, que je régule mes finances moi-même, que je me force à étudier (ce que je n'ai pas encore fait), que je cuisine moi-même (ce que je fais à merveille), etc etc... mais bon. Sans compter les pratiques de rugby qui me font boire un litre de lait par jour pour que mes chevilles puissent survivre et mon néo-végétarisme parce que la viande est trop chère (enfin... hier j'ai acheté du creton... miam). M'enfin, j'aime la vie ici, la liberté qu'on a, les gens de partout, ça change de l'échangisme rimouskois (Étienne sait de quoi je parle... quand on apprend que deux amis de milieux différents commencent à sortir ensemble) et du français, duquel je m'ennuie un peu. Mon accent me confère des qualités d'étudiant allemand, et reste parfois difficile à prononcer.
Et je m'ennuie de mon char. Vraiment. Ça m'encourage à travailler ici pour recueillir l'argent pour une autre minoune... enfin... une VW Corrado. Essayer de pas trop sortir slash boire, ce qui reste difficile quand on est entouré de gens qui viennent découvrir les mérites de notre âge légal assez bas. J'ai entendu des histoires de flics aux États-Unis qui tirent sur les jeunes avec des pistolets à paintball quand ils boivent underage. Nous sommes chanceux ici.
Mais bon... assez parlé, je dois... enfin, un jour... travailler.
Au revoir!
-Jack- J'écoute: Heavenly Peach Banquet - Monkey (Damon Albarn et Jamie Hewlett): Journey to the West