J'ai enfin découvert pourquoi je me couchais aussi tard ces temps-ci, en fait depuis la dernière année, et que l'éternel commentaire «Putain que t'as l'air poqué» me touchait autant, mais ce raisonnement s'établit en étapes.
1- C'est toujours une corvée d'aller me coucher. C'est toujours la même routine à chaque jour, le même lit déprimant, la même douche... Je n'ai aucune raison de m'endormir parce qu'il n'y aura jamais de surprise le lendemain. Rien de changé.
2- Les rêves. Tout le monde racontent leurs rêves le lendemain, mais moi le problème c'est que je ne rêve jamais. Mais jamais. Sinon c'est des cauchemars, comme cette fois que j'ai rêvé que j'étais dans un bar et qu'il fallait que je prenne un pistolet et que j'envoie quelques balles valser dans la tête de mon père, qui m'encouragait. Parfois c'est des expectations que je n'atteindrai jamais, comme cette fois que j'ai rêvé que j'embrassais une fille et juste au moment que je le faisais, je me suis réveillé en sursaut, plus désapointé que jamais. Je rêve bien plus en étant éveillé...
3- Le manque de plaisir à le faire. J'étais avec deux amies hier et elles parlaient de comment elles avaient du plaisir à rester au lit, sommeiller, penser, lire, écouter de la toune, moi je dors pour survivre. Les matins de fin de semaine, je me réveille à 9h, et je me dis que je DOIS dormir plus, pour rattraper toutes les fois que je me suis endormi à 1h-2h du mat', et je me retrouve à me forcer à m'endormir et je réveiller toutes les 5 minutes. Une heure plus tard je me tanne et je me sens encore plus fatigué que jamais.
4- Quand le monde me demandent pourquoi je ne dors pas, je leur sors cette bonne vieille réplique : «Pourquoi dormir la nuit pendant qu'on peut dormir pendant les cours.» Et maintenant je le fais tellement souvent que c'en est maladif. Il ne se passe pas un seul cours sans que je m'endors au moins juste un peu. À force de faire glisser mes coudes sur les bureaux quand je m'endors, ma tête entre mes mains, j'ai des blessures. Sérieux ça saigne des fois.
Comme Camus l'a dit, la première grande question philosophique que tous les philosophes devraient se poser c'est : «Pourquoi je ne me suiciderais pas ce matin.» J'évite cette question en ne dormant juste pas. Mais Camus a également demandé cette question, qui se pose après la première : «Pourquoi je ne resterais pas au lit pour le reste de la journée.»
À part de ça... pas grand chose s'est passé pendant la semaine... bien sur je pourrais vous parler de plein d'affaires, mais tout me semble banal et terne ces temps-ci... l'automne sûrement. Le fait que je suis *légèrement* désillusionné sur plein d'affaires aussi, mais peut-être juste que je manque de sommeil et que ma susceptibilité monte au max, mon impatience. C'est vrai, je suis avant tout un homme violent. Je me le permets maintenant, tristement, à mon détriment. Toutes les personnes qui importent ne filent pas super bien non plus. J'ai besoin de temps seul, mais où peut-on l'être chez moi, avec 5 autres tarés, ou au Cégep... je ne peux même plus aller dehors sans grelotter. L'enfer, c'est les autres... et nous mêmes. Le paradis aussi :)
-Jack- On a day like today - Bryan Adams (HONTE... mais bon des souvenirs d'enfance)
4 octobre 2007
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3 commentaires:
AHAH quand c'est rendu que tu te fais mal en t'endormant... (jlai vrmt ris!!)
Va don tcoucher!
ya juste les lâches qui dorment!!!!
Hey Jack! faut que tu te trouves une copine :P
Jtravaille la dessus moi aussi.
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