21 juin 2008

En revenant du bal de quelqu'un d'autre

Il est 4h54 et je viens de finir de faire le taxi pour ma soeur... en l'attendant, j'ai écrit un peu dans mon fameux carnet orange, jusqu'à temps que Max, son ami, ait appellé pour signaler qu'ils étaient prêts à faire le tour des après-bal. Donc... voici ce que j'avais écrit. En passant, pourquoi plus personne ne laisse de commentaires? Suis-je encore lu??

Je me rappelle un peu de cette Brûlerie du temps que c'était plus sombre, et que la lumière bloquée périodiquement par les ventilateurs ne pouvaient pas nous hypnotiser par un contraste clair/obscur (haha cours d'histoire de l'art), un stroboscope de café.

La clientèle d'été commence à se désister, des anglos/francos sûrement de Katimavik vu leur look s'amassent à ma droite. Au moins, j'ai eu la visite impromptue de mon vieil ami Antoine Létourneau (Berger). On a parlé musique, films et de nos petites histoires personnelles... et il a réduit le nombre de High School Sweethearts que je connais à un maigre 2. Enfin, 2 couples. Sinon, un mec qui travaille au café et que je croise au sens m'a dit que mon T-Shirt (supposément emo) était beau. C'est une des choses qui a, disons, fait ma journée...

Sinon... (J'utilise beaucoup de sinon, non?) j'ai vu mon prospekt de l'instant, on s'est souri vaguement, et j'ai vu mon néo-ex-prospekt qui m'a un peu fait de la peine à la voir si belle, ses lèvres rouges et ses cheveux courts aristrocratant sa beauté d'ailleurs. Quelque part de plus... blanc, disons. Elle m'a fait un sacré saut également. J'aurais dû saluer les deux et leur montrer comment qu'elles étaient belles, mais vous connaissez bien votre humble narrateur.

Un caméléon de la couardise, modestement.

Sans compter que les deux s'en vont loin, dans peu.

Et que les deux ont sûrement elles-mêmes leur propre prospekt, qu'il soit rempli ou non. Un faux frère que j'aime bien et un inconnu. Bah, peu importe. Elles vont sûrement comprendre également pourquoi je les appelle prospekts. Elles vont voir que l'amour est bureaucrate.

Revoir des gens en dehors d'un contexte de bar m'a remis la puce à l'oreille niveau réalité, une espèce de semi-quasi-spleen m'incapacitant à voir au delà du rideau des averses nous aspergeant depuis trop longtemps.

Au fond c'est ça.

Je m'ennuie.

Je m'ennuie du temps que j'avais de l'espoir en amour.

Donc je vais continuer à réparer Sofia, qui aura de belles ailes en fibre de verre bientôt. Elle aussi, elle vieillit. Énormément. C'est comme un chien, sept ans par année de vie humaine, mais les dégâts, eux, sont exponentiels.

Je regarde mon écriture, et je me rends compte qu'elle est plus jolie qu'une écriture d'ordi. J'vais essayer de penser à mettre en images qu'est-ce que j'écris, c'est plus humain. D'ailleurs, c'est dur d'écrire maintenant que j'ai quitté la table pour le volant, mais bon, ça me va. De toutes façons, Antoine, Andréane et Myriam étaient partis.

Ma lumière se réduit à un lampadaire que j'utilise pour écrire, ironiquement, devant la bibliothèque. J'allais me stationner dans le parking d'une église, mes préférés, mais vu que j'ai peur d'utiliser la veilleuse de mon char, ayant la frousse que je me retrouve la batterie vide, je fais confiance aux fonds publics.

J'attends. Lentement. Inexorablement. (Le genre de mot qu'on dit tout haut essayant de l'épeler, seulement pour se mêler encore plus.) J'essaie de dormir, mais le coeur n'y est pas, de plus, il est encore tôt pour un oiseau de nuit comme moi...

MERDE! Ces connards de la ville ferment leurs lumières à minuit! Tarés! Je me réfugie au palais de justice, où la lumière est très so-so. Ahhh... c'est une question d'angle. De lumière. De toutes façons, me voici au Cégep, un lampadaire moins efficace qu'à la bibliothèque, mais bien meilleure qu'au palais de justice m'illumine maintenant.

Je me croirais dans le petit prince à force de chercher des lampadaires ainsi.

Pas de secondes sur mon horloge, ni sur le cellulaire. Au revoir les souhaits à 12:12:12. Des mauvais habitudes prises d'Anthony.

Je sais
commentueraisonnablementousignesignificatifsymbolisantachennuyeuse.

Noter - Signes, significatifs, symbolisant. Ceux en arts et lettres devraient comprendre.

Pour venir au point. UN POÈME! C'est comme mes mots croisés artistiques.

J'vais m'efforcer d'être sérieux un brin et ensuite faire mes éventuels cris d'amour pop-punk.

Ça va ainsi... koff koff:

Le moustique gît dans ses entrailles,
Visqueuses, contraste sur la muraille,
L'Homme, fou de rage, crache son lot d'injures,
Répétant, haletant, des bêtises à demoiselle piqûre.

Oui, c'est les femmes qui sucent le sang,
Les mâles, plus petits, butinent des fleurs sans danger,
Cueillant nectar, légionnaires sans armée,
Tandis que l'hémoglobine coule dans d'autres rangs!

Bisque, frustration, colère et haine!
C'est les filles mordillant les veines!
Contrairement aux femmes qui ne peuvent voler,
On peut répandre la gloire d'en avoir tué.

(...)

Un poème sur les moustiques...
Soyons sérieux, c'est que d'la gymnastique,
pour mon crayon, mon stylo, ma plume, mon encre,
pour éviter de redevenir un cancre.

(...)

The last time I dreamt about you,
Was today, when I saw you,
Standing tall, 5'4", in your white dress,
It wasn't prom for you, but I'm impressed.

LOL pires lyrics qui ont jamais été écrites... rimer you... avec you. HAHAHA. Ouais, c'est là que Max m'a appellé et que j'ai conduit... ahhh oui conduit. J'ai même fait Bic/St-Val en oubliant d'enlever le frein à main, j'pensais que mon char allait cramer. Pauvre Sofia... enfin, faut pas que je me stationne dans des pentes trop à pic maintenant. Bon, dodo maintenant, yest 5h30, et demain je m'en vais à Montréal. Et ce soir j'vais sortir.

Salut tout le monde! Désolé de mal écrire!

-Jack- J'écoute: Swollen Members - We Won't Forfeit

3 commentaires:

Anonyme a dit...

t'inquiètes, t'es toujours lu!

Zéa a dit...

Je taime !

Caro a dit...

Toujours.:)
xxxbisou