7 juillet 2008

J'ai envie de ne pas me forcer...

Je suis un gars qui perd énormément de choses à travers le temps. Pas de amitiés, voyons, mais du matériel. Le plus notoire étant mon Macbook/iPod en l'espace de deux jours. Mon monde ne s'est pas écroulé, mais pourtant.

Tout ça pour dire que j'avais écrit quelque chose ce 30 octobre 2007 passé, sur quatre bêtes feuilles lignées, dans la Brûlerie, seul, en l'espace de dix minutes, un document que j'ai déclassifié avec le temps, un peu comme les documents de la guerre du Vietnam. Je considère que c'est une des meilleures choses que j'ai écrit... mais cœurs insensibles, s'abstenir. C'est ce que je considère du noircissage de papier à l'état pur, mais le résultat est, d'après moi, lumineux dans sa descente aux enfers. Voici.

Avant tout, je ne veux voir personne se plaindre et demander si je vais bien, si j'ai besoin d'aide, parce que ça va mal, ça saute aux yeux, alors bande d'imbéciles, écoutez et fermez votre gueule, parce que ce soir je suis là pour noircir du papier dans l'espoir que je puisse flotter un peu, car celle à qui je dois les plus heureux moments de ma vie a finalement décidé de me tuer, et ce complètement. Je la vois comme j'aimerais la voir, rire comme j'aimerais l'entendre rire, mais c'est un autre mec qui vit le rêve. Je ne peux aller nulle part, aucun endroit ne me plaisant parce qu'il est à l'extérieur de la propre peau, que j'aimerais déchirer une fois pour toutes. J'ai encore froid, même à l'intérieur, et j'ai encore envie de vomir, malgré qu'il n'y a rien dans mon estomac. Je veux pleurer, je veux mourir, mais j'en suis incapable. Un autre frisson. Je suis pire qu'une coquille vide, je suis une coquille pleine de moi-même. Je repense à mes souvenirs et me demande une fois de plus qu'est-ce que j'ai fait de mal, comment j'ai pu éviter l'accomplissement de ce rêve. Elle m'a dit "Pourquoi moi? Il y a des millions d'autres filles". Parce que t'étais la femme de ma vie. Celle à qui je n'ai jamais décroché, celle pour qui j'ai le plus souffert, celle qui me fait maintenant plus dormir la nuit. J'avais tout changé de moi pour essayer de plaire à cette fille-là, ne remarque-t-on comment j'ai changé? Tout pour elle. J'aimerais m'endormir une fois de plus et rien espérer le lendemain matin, rien attendre de plus, comme d'habitude, mais cette fois-ci, il n'y aurait pas de réveil. Pas de dur évitement de la réalité. Juste le néant. Le silence. Où je pourrai brouter ma peine en paix. Un autre frisson. Je m'ennuie tellement d'elle, j'aimerais être encore son ami, souriant, mais je n'en suis pas capable, mon sourire disparu en même temps que mon cœur. À la place, un néant, un vide saignant de lequel je ne peux me dégager. J'ai fermé les yeux, je me suis endormi une fraction de seconde qui a semblé une éternité, et le froid me reprend de plus belle. Elle me rend fou. Je suis un misérable, je ne mérite pas mes sens, ni ma vie. J'hallucine. Je la vois à chaque coin de rue, chaque visage, chaque corps. Je m'endors et me réveille, à chaque fois je l'imagine devant moi. Ça me rend fou. J'aimerais me pendre de tous les lampadaires du monde, me saouler avec tous les poisons du monde, pouvoir sauter de toutes les falaises du monde et sentir la liberté siffler une première et dernière fois. Pourquoi le bonheur doit demeurer inaccessible, pourquoi tous mes rêves aiment tant se démolir, pourquoi je ne suis plus capable de vivre comme un homme normal? J'ai un problème? J'ai une maladie? Ou c'est juste de ma putain de faute? Boire me paraît de plus en plus insipide. La seule chose qui goûterait bon serait un baiser, mais pour l'instant c'est croquer dans du verre. Je me demande si je vais dormir ce soir, car j'ai peur de rêver à elle, mais je rêve encore plus éveillé, alors je ne sais pas. Je me suis mis à apprécier la faim, le sentiment le plus humain que j'ai découvert à date, celle qui fait changer le mal de place. J'avais mangé ce midi en proie à l'optimisme, et j'ai eu l'envie folle de vomir toute cette merde. Tout ce qui passe par ma bouche est devenu le pire des détritus. Heureusement que j'écris.

Au fur et à mesure que j'écris je me rends compte que c'était pas aussi bon que dans mes souvenirs. Peut-être que ça montre que j'ai surmonté cette histoire.

De toutes façons...

je sais que j'ai surmonté cette histoire.

-Jack- J'écoute: Four questions - Socalled

1 commentaire:

Zéa a dit...

Dans ce cas je ne le relirai pas, puisque jai trouver ca tres... Ha je trouve ca nul de dire que cest bien ecrit, meme si cest vrai, parce que cest toi et que ces vrai, et qu un bravo-jaime-comme-tu-couches-les-mots-sur-papier est insipide, aussi insipide qu un texte denuder de sens... alors que celui la n en ai definitevement pas un. Ouf... Enfin...Je suppose que tu comprends.